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L'arme est de terre

extrait vidéo

performance participative 2014

lors de l'exposition collective "Objet Témoin" au bocage amaré

 

Suite à l'évocation d'Objet Témoin, j'ai choisie de reprendre certain éléments du registre de l'enquête criminel comme la dissimulation de l'arme, le masque, le complot, le secret… C'est pourquoi j'ai élaborée une scène de crime allégorique et une performance participative qui rendait d'office le spectateur complice de l'action.
Dans un premier temps, les participants pouvaient réaliser leurs propre armes avec des pains de terre (dans lesquels j'avais intégré des graines de gazon), ils pouvaient alors laisser libre cours à leur imagination sans savoir quel serrait la suite des événements.
J'ai fait le choix de garder secrète l'action qui allait se dérouler par la suite. La seconde partie a donc été assez attendu car chacun voulait savoir se qu'il allait advenir des armes qu'il avait eux même fabriqué.
J'avais préparé un carré de terre vierge qui a fait office d'espace scénique. La performance consistait avec une mise en scène assez sobre à enterrer les armes dans ce carré de terre.
Je suis donc entré sur "la scène" j'ai pris un des pistolets au hasard, ai fait un trou dans la terre, l'ai déposé et ai refermé le trou. J'ai choisie d'être masqué pour reprendre l'imagerie du gangster en la transposant en masque de beauté à l'argile. Ensuite je suis allé cherché 2 personnes dans le publique qui on du se faire mutuellement leur masque d'argile et qui on réalisé ma même action que moi. Il m'a semblé intéressant que 2 personnes exercent la même action cela rendait plus chorégraphique et visuelle la performance mais aussi plus symbolique car les 2 se retrouvent d'emblée complice par le geste. Mon rôle était alors de guidé leurs actions et de veiller au bon déroulement de la performance uniquement par les gestes. L'action c'est répétée jusqu'à qu'il n'y ai plus d'arme à enterrer et je suis allée dire secrètement à trois personnes dans le public "Il y a des graines dans les armes" en espérant qu'ils soient interrogés par les autres et que la rumeur éclaircisse le mystère d'un attentat écologique.

 

Sysiphe et l'eau

extrait vidéo

performance 2013

lors de l'exposition collective "ça marche" au bocage amaré

 

L’absurdité de nos sociétés capitalistes me pousse à me questionner sur le sens de "faire de l'art" aujourd'hui. Il est difficile d'être optimiste lorsque l'on a conscience des réalités, cependant ne rien faire, c'est renoncer. Alors je crée des situations stagnantes. Les questions de cycle, d'effort physique, de répétition, de frivolité et d'absurdité sont maintenant ancrés dans mon travail. Je joue à représenter la figure de l'imbécile heureux qui s'inflige des taches interminables et répétitives. Tout comme  Sysiphe, héros de la mythologie grecque qui fut condamné à devoir monter un rocher en haut d'une montagne, celui-ci redescendait systématiquement avant qu'il n'ait atteint son sommet…

Cette performance est inscrite dans une démarche à long terme autour de ces sujets. Elle a été ma première performance en publique et montrait clairement l'effort solitaire face à un monde qui n'en à que faire. Pendant 1h30 j'étais absorbée par cette tâche d'une importance à la fois cruciale et dérisoire. C'est une manière de représenter la confrontation de l'énergie humaine face à nos machines modernes, de redonner à une action le droit à la gratuité face au consumérisme et, à interpeler le spectateur en lui montrant une activité qui renvoie fortement à un problème majeur, celui de la gestion de l'eau sur terre.

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