Je me suis souvent demandée si j'étais plutôt optimiste ou pessimiste pour l'avenir et quel était le rôle de l'artiste face au mécanisme de la société contemporaine ? Faut il le voir comme un résistant? Faut il le voir comme un crieur face au vent?
J'ai dorénavant choisi de croire, de croire profondément jusqu'à développer un hyper optimisme. Je suis tellement optimiste que les objets que je fabrique tendent vers une naïveté fragile. Et je joue de ceci comme un rôle qui me correspond. Les petites sculptures que je réalise avec lenteur et avec les matériaux qui me tombent sous la main sont un ensemble de petite histoires qui racontent mon univers. Des pistolets en plastiques, des coquilles de noix, des sacs poubelles transformés, ou encore des architectures branlantes forment un éclectisme précaire. On peut y voit une grande fragilité mais cette fragilité n'est qu'apparence, je m'obstine à faire subsister l'éclat.